Pollution
Humain
Environnement
Economique

Inondation des groupes moto-pompes

Vers 3h45, un opérateur d’un dépôt pétrolier remarque de la fumée blanche et du bruit en provenance du local pomperie du réseau de défense incendie du site. Il donne l’alerte et s’équipe pour entrer dans le local. Après évacuation d’une partie de la fumée, il constate que 3 pompes alimentant le réseau sont noyées sous 1,80 m d’eau. L’une d’entre elles, à l’origine de la fumée, est en marche. Elle est mise à l’arrêt. A l’aide de pompiers du site, l’origine de l’inondation est identifiée : un ballon d’eau, servant au gavage des pompes incendies, déborde. La fuite est arrêtée à 4h05 en fermant la vanne d’alimentation de ce ballon.

Le POI est déclenché. Seule une des 4 pompes du réseau incendie, située en dehors de la pomperie, est opérante. Les chargements et déchargements sont suspendus sur le site. Les 200 m³ d’eau, déversés dans le local, contiennent des traces de gazole libéré par les pompes. Ils sont pompés vers un bassin de confinement et traités sur site. Des pompiers externes et du matériel mobile sont réquisitionnés pour assurer la sécurité du dépôt. Les opérations de chargement et déchargement reprennent dans la matinée. Les secours quittent le site 4 jours plus tard, après la mise en service de moyens fixes de défense incendie par l’exploitant.

Les causes du débordement

La veille de l’événement, des opérations de lignage ont été réalisées sur le réseau incendie. Celui-ci a temporairement été raccordé à un bac afin d’évacuer l’eau contenue à la suite d’une épreuve hydraulique. Une fois le bac vidé, un opérateur a rétabli la configuration normale du réseau incendie. Il a fermé la vanne de fond du bac puis ouvert celle du bidon de gavage. Une fois raccordé, le ballon s’est vidé dans le réseau incendie. Le remplissage automatique du ballon, à partir de la réserve d’eau du site, s’est alors mis en marche. Une fois plein, le remplissage ne s’est pas arrêté provoquant le débordement du bidon, à partir de 20 h. Un blocage mécanique aurait empêché le fonctionnement du flotteur assurant l’arrêt du remplissage sur niveau haut.

À la suite de l’incident, l’exploitant révise son mode opératoire de vidange d’un bac après épreuve. Il prévoit notamment la fermeture en premier de la vanne aval de rejet du réseau incendie, et non la vanne de fond du bac. Ceci afin d’éviter la vidange complète du réseau. Il prévoit également la révision des tâches dévolues au gardien. Sur un plan technique, il envisage de :

  • redimensionner la pompe de vidange du local pomperie ;
  • installer une détection de fuite dans le local avec report d’alarme en salle de contrôle ;
  • remonter les armoires électriques ;
  • revoir l’éclairage du local.