Pollution
Humain
Environnement
Economique

La tuyauterie concernée (DN 80) relie un réservoir aérien de 100 m³ stockant du HCl à 32 % à un bac de stockage intermédiaire de 17 m³ en bâtiment. La tuyauterie aérienne – 3 m de haut – est équipée de vannes de sectionnement.

Dans une usine chimique, l’opérateur de chargement/déchargement des acides constate dans la matinée du HCl au sol. Celui-ci provient d’une fuite au goutte à goutte sur une vanne d’une tuyauterie de transfert. Vers 15 h, 2 opérateurs de maintenance vidangent la tuyauterie, laissant s’écouler 1 m³ de produit sur l’aire de chargement/déchargement. Les vapeurs irritantes dégagées incommodent les chauffeurs à proximité. L’aire étant sur rétention, les produits sont canalisés vers la station de traitement de l’usine.

L’enquête menée par l’exploitant révèle une transgression des procédures d’intervention par les opérateurs de maintenance. Le permis d’intervention sur le circuit concerné n’a pas été signé par le responsable hiérarchique, l’analyse des risques de l’opération n’a pas été renseignée sur le bon d’intervention, les EPI préconisés n’étaient pas portés, aucun moyen permettant de collecter les acides ou baliser la zone n’a été mis en place. Des sanctions sont prises à l’égard des opérateurs de maintenance, le sous-traitant en charge du poste de chargement/déchargement est renvoyé.

Des actions de sensibilisation du personnel de l’usine et du groupe autour de cet événement sont lancées. Les procédures de maintenance et de délivrance des permis d’intervention sont revues. Un recyclage de la formation au bon d’intervention est lancé pour le personnel sous-traitant.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant de compléter son bon d’intervention par une description des mesures de mise en sécurité spécifiques à l’équipement et au produit concerné. Une phrase type, rappelant la nécessité de faire mettre en sécurité l’équipement par les équipes de production, sans préciser la nature des mesures à prendre, n’étant pas appropriée.