Pollution
Humain
Environnement
Economique

Contexte de crue historique

Vers midi, à la suite de très fortes précipitations, le barrage délimitant un canal se rompt en rive droite sur une vingtaine de mètres. Un écoulement de 800 000 m³ d’eaux se produit dans le LOING déjà en crue. Son niveau augmente de quelques centimètres, entre 15 et 19 h, dans l’agglomération située à 12,5 km en aval. La crue d’ampleur exceptionnelle, supérieure à la crue centennale, atteint son pic le lendemain à 4 h à une cote nettement supérieure à celle mesurée à 19 h. Les dégâts du phénomène global sont très importants, mais ne peuvent être imputés à la rupture du barrage.

Les cumuls de pluie sur 4 jours sont équivalents à 3 mois de précipitation sur la région. Un sur-remplissage accidentel du canal par des surverses du LOING a eu lieu quelques minutes avant la rupture. La brèche est située à un point de transition entre les matériaux d’origine de l’ouvrage et ceux provenant d’une réparation réalisée en 2003. Elle s’est en effet produite immédiatement à l’aval d’une brèche survenue en 2002.

Conjonction de facteurs à l’origine de la rupture

L’expertise menée sur cet événement suggère qu’un scénario potentiellement plus complexe que la simple surverse ait pu être l’initiateur de la brèche. Sans qu’il soit possible d’établir avec certitude le scénario exact, l’hypothèse la plus probable est une combinaison de 2 facteurs déclenchant : la surverse et un débourrage de circulation entre les coteaux rive gauche et rive droite. En effet, un riverain a constaté un jet d’eau au sommet de l’ouvrage avant sa rupture. Ceci pourrait être dû à l’arrachage de l’ancrage du dispositif d’étanchéité dans le corps du barrage. Cette circulation d’eau aurait détérioré la crête et initié la surverse. La rupture serait survenue ensuite rapidement par érosion externe.

L’expertise recommande de réaliser la réparation de la brèche avec des matériaux similaires à ceux employés dans la réparation de 2003 (grave argileuse compactée). Afin de prévenir le risque d’occurrence d’un nouvel accident au droit de la zone réparée, il est également recommandé à l’exploitant :

  • d’équiper le canal d’un déversoire de sécurité pour prévenir les surverses ;
  • de poursuivre le drainage du fond du canal sur le plus grand linéaire possible puis de remblayer la tranchée de drainage par des matériaux appropriés et de reconstituer les étanchéités.