Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une chaufferie urbaine située au sein d’une usine d’incinération, la vanne de fond d’un bac de fioul se rompt brutalement à 13h55. Le bac contient alors 778 m³ de fioul lourd. Celui-ci se déverse dans la rétention au débit de 40 m³/h. L’alarme de présence de liquide en point bas de la rétention et l’alarme de détection de variation de niveau se déclenchent. Les opérateurs se rendent sur place et constatent la fuite.

Huit camions se relaient pour pomper le fioul déversé dans la rétention. D’une capacité de 450 m³, celle-ci ne peut contenir le volume total du bac. La fuite est maîtrisée à 22 h par la mise en place d’un serre-joint. Au total, 280 m³ de fioul lourd se sont déversés. Le lendemain, le fioul restant dans le bac est vidangé par gravité. Des contrôles effectués dans les eaux souterraines et les sols ne révèlent pas de trace de pollution.

Le bac, implanté en 1992, avait subi un contrôle approfondi en 2010. L’analyse des causes de la rupture brutale de la vanne permet d’écarter toute hypothèse relevant de la corrosion. Aucune trace de ce mécanisme de dégradation n’est observable sur la vanne ni en interne, ni en externe. La ligne de soutirage du bac, remplie de fioul, avait été mise en réchauffage à la vapeur 2 h avant la rupture. Cette tuyauterie était fermée à ses 2 extrémités. L’exploitant conclut que la dilatation thermique du liquide aurait provoquée une augmentation des contraintes liées à la pression sur la vanne. Ces contraintes, supérieures aux limites mécaniques de la vanne, auraient provoqués sa rupture franche, entre le corps de vanne et la bride de jonction à la tuyauterie.