Sur un site de stockage de sucre et de mélasse, une fuite est détectée vers 10h20 sur un bac de 800 m³ contenant 110 m³ de mélasse ; 30 m³ de mélasse se déversent et se mélangent aux eaux de pluie présentes sur le site depuis les intempéries survenues 2 jours auparavant. L’exploitant constate que les canaux bordant l’installation sont chargés de ce mélange eau-mélasse. La mer est également polluée par le mélange provenant des canaux via un exutoire. Des crabes sont englués dans les canaux et sur les berges.

Un barrage de terre est réalisé pour contenir le rejet. La mélasse encore présente dans la cuve fuyarde est transférée vers l’autre cuve de stockage. L’exutoire menant à la mer est obturé vers 15 h. Le canal et l’exutoire sont curés et 240 m³ du mélange eau-mélasse sont pompés et transférés dans des conteneurs. Ces derniers sont ensuite transférés vers un centre de traitement. La terre souillée et récupérée lors du curage des fossés est également envoyée en centre de traitement. Le trou constaté en bas de la cuve à l’origine de la fuite est détecté et obturée 5 jours plus tard.

Le bac date de 1967. L’exploitant envisage plusieurs hypothèses à l’origine de la fuite :

• fragilisation du bac liée à la montée des eaux lors des intempéries ;
• choc avec un objet contondant lors du retrait des eaux ;
• problème de vétusté et de corrosion.

Afin d’éviter ce type d’accident, l’exploitant prévoit de :

• revoir les procédures de contrôle de l’intégrité des installations ;
• organiser un système de ronde avec une check-list de vérifications en début et fin de journée ;
• expertiser la structure des cuves (épaisseur des tôles, points de faiblesse, intégrité du béton…) ;
• installer une rétention autour des cuves de mélasse ;
• installer des vannes sur les canalisations évacuant les eaux de pluie afin de les fermer en cas de problème ;
• étudier l’étanchéité des murs ceinturant l’installation au niveau de la cuve et étudier la possibilité de les rehausser si besoin.