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Dans un dépôt pétrolier, l’alarme de niveau très haut (LSHH) d’un bac de kérosène se déclenche à 5h55. Sur place, le chef de quart constate que le joint d’écaille du toit flottant dépasse de la robe du bac. Il note qu’une quantité importante d’eau de pluie est présente sur le toit flottant. Aucun déversement d’hydrocarbure n’est observé.
Une balise de détection de gaz est placée dans la cuvette de rétention du bac. Le drain de purge du toit est ouvert. 3,3 m³ d’eau de pluie sont récupérés dans la rétention. À 9h25, une partie des 43 100 t de kérosène est transférée vers un autre bac pour abaisser le niveau du liquide et de remettre en place le joint d’écaille. A 10h25, le chef de quart constate que le joint est correctement positionné à l’intérieur de la robe du bac.
Un épisode pluvieux important (52 mm/m²) est survenu au cours de la nuit. Conformément aux consignes, le drain de purge du toit flottant était fermé. L’eau de pluie s’est donc accumulée sur le toit. De par sa structure, sous le poids de l’eau, le toit s’incurve en son centre et ses bords se soulèvent. A la suite de l’événement, l’exploitant détecte que la hauteur du joint d’écaille n’a pas été prise en compte dans le calcul des niveaux maximaux d’exploitation des bacs.
Par ailleurs, l’exploitant constate que le capteur mécanique du LSHH n’est pas positionné conformément au plan. Cet écart de configuration a cependant contribué à limiter les conséquences potentielles de l’incident puisqu’il a induit un déclenchement précoce de l’alarme LSHH.
Bac à toit flottant : un toit flottant est un disque mobile posé directement sur la surface du liquide inflammable. Il flotte et suit les mouvements de descente et de montée du produit. Pour permettre ces déplacements, un espace annulaire libre existe entre le toit et la robe du réservoir. Cet espace est obturé par un système d’étanchéité déformante (ici un joint d’écaille supérieure). Ce système permet au toit de coulisser sans contrainte à l’intérieur de la robe.
L’exploitant prend les mesures correctives suivantes :
- révision des seuils maximaux d’exploitation des bacs à toits flottants. Ces seuils sont établis de façon à ce que les joints d’écailles supérieures restent dans l’emprise des viroles du bac ;
- vérification du positionnement des capteurs de niveau très haut par rapport aux fiches techniques.
