Une légère fuite de trichlorure de bore (BCl3, gaz toxique et corrosif) se produit vers 11h45 dans un atelier de fabrication d’une usine de gaz industriels. Les alarmes de détection gaz se déclenchent. L’hydrolyse du produit au contact de l’humidité de l’atmosphère génère des fumerolles blanches déclenchant à leur tour la détection incendie du local. Suite à cette deuxième alarme, l’exploitant informe préventivement les services de secours et fait évacuer les 55 employés. Le personnel met l’installation en sécurité et colmate la fuite. Les pompiers arrivent sur site mais n’ont pas à intervenir. Les employés regagnent leur poste vers 12h30.

La fuite a pour origine une fuite sur le joint torique (type pneurop) en sortie de la pompe à vide sur le flexible de raccordement vers le système de détoxification. Une pression excessive au refoulement provoque la défaillance du joint du flexible, comme l’indique le bruit anormal de la pompe et les variations importantes de la mesure de pression. Cette augmentation de pression a pour cause la vaporisation accidentelle (vaporisation flash) de BCl3 liquide résiduel dans la ligne d’alimentation de la pompe lors d’un dégazage d’un volume de BCl3 gazeux « chaud » vers le système de détoxification.

Le traçage (chauffage par cordon chauffant) de cette ligne était hors service, ce qui a provoqué son refroidissement et la liquéfaction du BCl3 gazeux résiduel. La ligne n’était pas équipée d’un deuxième capteur de température qui aurait permis de détecter la panne de son système de traçage.

L’exploitant remplace le système de traçage de la ligne par un système avec régulation et sécurité de température.  La température de chaque tronçon est reportée sur un afficheur. Il intègre la pompe dans la liste des équipements faisant l’objet d’une maintenance préventive.