Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une station d’épuration intercommunale, un analyseur d’oxygène dans un digesteur de boues d’épuration dysfonctionne vers 15 h et vers 18h30 le jour suivant. Faute de mesure d’oxygène disponible (chaîne de sécurité), l’automate de conduite de l’unité de digestion des boues isole automatiquement le digesteur, en coupant les alimentations en boues et l’envoi du biogaz vers les gazomètres de stockage. Le digesteur monte en pression car le processus de digestion thermophile des boues se poursuit. Quand la pression interne dépasse les 35 mbar, les 2 soupapes de sécurité s’ouvrent, libérant du biogaz à l’air libre. A chaque dysfonctionnement, les équipes d’astreinte sont appelées et rétablissent le bon fonctionnement de l’analyseur d’oxygène. Le digesteur est remis en exploitation et les soupapes se referment une fois la pression redevenue normale. Pendant 2h15, 1 023 Nm³ de biogaz à 65 % en méthane (soit 1,18 t) sont relâchés sur ces 2 jours dans une zone urbaine classée sensible pour la qualité de l’air.

L’analyseur d’oxygène perd à 2 reprises son étalonnage avec perte de la valeur zéro. La mesure de valeurs négatives l’a mis automatiquement en défaut. L’analyseur était installé depuis moins de 2 mois avec étalonnage conforme. L’analyseur n’est pas redondé, donc sa mise en défaut provoque l’isolement automatique du digesteur. Tous les analyseurs de ce type font l’objet d’une maintenance préventive semestrielle avec nettoyage et étalonnage, vérification de la chaine de transmission vers l’unité centrale de l’automate. L’exploitant envisage de redonder les analyseurs d’oxygène de chaque digesteur et d’augmenter la fréquence d’étalonnage.

Le même type d’accident s’est produit moins d’un mois avant sur les autres digesteurs de la station (ARIA 47805 et 47807).