Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une station d’épuration communale, du biogaz produit par les digesteurs de boues doit être envoyé vers la torchère vers 2h50. Cet envoi se révèle impossible en raison du gel des vannes d’alimentation de la torchère suite à une période de grand froid (température négative). Faute de pouvoir évacuer le biogaz vers la torchère, les digesteurs montent en pression. Cette surpression déclenche l’ouverture des soupapes de sécurité. L’équipe de conduite alerte la maintenance d’astreinte. Celle-ci réussit à débloquer les vannes à 11h50 : les soupapes se referment. Pendant 9 h, 13 323 Nm³ de biogaz à 65 % de méthane (soit 14,5 t) sont relâchés dans l’atmosphère.

Ce dysfonctionnement apparait pour la première fois car, jusqu’à l’année précédente, le biogaz produit par les digesteurs était envoyé en continu vers la torchère. Mais depuis plusieurs mois, le biogaz est valorisé localement par une unité de cogénération et la torchère n’est utilisée qu’épisodiquement comme organe de secours. Le gel des vannes est lié au taux d’humidité important dans le biogaz produit.

L’exploitant maintient l’alimentation en continu de la torchère pendant 72 h, puis redémarre la cogénération avec fonctionnement de la torchère en débit minimal tant que dure la période de grand froid. Enfin, il met en place une soufflerie d’air chaud pour balayer les vannes puis favorise la condensation de l’humidité au plus près des pots de purges (25 m en amont de la torchère) en décalorifugeant la conduite de biogaz à ce niveau. Une solution pérenne est recherchée avec le fournisseur pour que la torchère puisse fonctionner avec des températures inférieures à -10 °C. Un accident similaire s’était déjà produit sur le site quelques jours plutôt (ARIA 47805).