Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une meunerie, vers 6 h, avant le démarrage des installations, les opérateurs constatent un départ de feu sur un filtre à manche. Le plancher avoisinant le filtre commence à se consumer. Ils ont été alertés par l’odeur de brûlé. Ils tentent d’éteindre l’incendie à l’aide d’extincteurs et appellent les pompiers. Le sinistre concerne un des trois filtres chauds dont la température de fonctionnement varie entre 160 et 170 °C. Le personnel est évacué. Les secours identifient plusieurs points chauds mais l’incendie ne se propage pas au silo de stockage. Le filtre est ouvert et vidangé. La farine présente est arrosée. Le filtre à manche et ses vannes de fonctionnement sont détruits. L’activité du site reprend l’après-midi exceptée l’activité “farine étuvée” qui est transférée sur un autre site.

L’incendie serait dû à un auto-échauffement de farine encore présente pendant la période d’arrêt. La présence de farine résiduelle dans le filtre serait due, soit à un décolmatage dans le filtre après l’arrêt, soit à la création d’un bouchon de farine. Cette présence résiduelle de farine n’a pas été détectée. L’arrêt des ventilateurs de circulation de l’air en même temps que la vanne du circuit vapeur ne favorise pas le refroidissement rapide de l’installation lors de son arrêt. Ainsi la température élevée des parois de l’installation d’étuvage auraient initié l’échauffement de la farine restée bloquée dans l’installation.

L’exploitant propose de mettre en place un décolmatage des filtres en fin de cycle, de mettre en place un système de détection de présence de vapeur dans les filtres et de modifier les rondes. L’exploitant prévoit également la mise en place d’une alarme en cas de dérives des mesures de températures. Par ailleurs, une procédure d’alerte et d’intervention est rédigée.