Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 11h30, une fuite est détectée par le poste de garde sur une citerne de déchets liquides alors qu’elle quitte une usine pharmaceutique pour rejoindre un pont-bascule à proximité de l’usine pour y être pesée. La citerne contient un mélange liquide d’hexane (63 %), d’acétone (25 %) et des traces de chlorure de butyrile. Alerté par l’odeur (due au chlorure de butyrile) au passage de la citerne, un employé donne l’alerte. Les pompiers internes rattrapent la citerne sur le lieu de pesée. Ils constatent une fuite au goutte à goutte au niveau d’une vanne d’évent du trou d’homme et d’un bouchon sous la capacité. 50 l de déchets liquides, inflammables et toxiques, ont été rejetés. Les pompiers ferment la vanne et le bouchon et récupèrent le produit écoulé à l’aide d’absorbants. L’ensemble routier est rapatrié à faible allure dans l’usine. La citerne est vidangée, rincée puis envoyée au centre d’entretien du transporteur. Les déchets récupérés sont envoyés vers un centre de traitement spécialisé.

L’enquête révèle que les éléments à l’origine de la fuite (vanne d’évent et bouchon) n’avaient pas été manipulés lors du chargement des déchets dans la citerne. L’inspection constate plusieurs défaillances ayant conduit à l’incident :

  • le véhicule n’a pas été totalement vérifié lors de sa prise en charge par le chauffeur de l’entreprise de transport avant chargement des déchets. Le chauffeur dispose d’un livret de bonnes pratiques mais pas de check-list permettant un contrôle point par point ;
  • le compte-rendu des contrôles effectués en sortie d’usine indique que les vannes étaient fermées. Cependant, ce contrôle ne vise que les vannes et couvercles manipulés lors du chargement. De plus, ce compte-rendu a été établi par l’opérateur de sortie sur la base des déclarations du chauffeur. Il est donc possible que la vanne d’évent du trou d’homme (non manœuvrée le jour même mais à l’origine de la fuite) ait été manipulée lors d’un précédent chargement ;
  • l’accès aux trous d’homme se fait par un travail en hauteur nécessitant le déplacement d’une échelle encombrante et entravant le déplacement des capots à contrôler ;
  • le creux de 40 cm prévu lors du remplissage de la citerne n’a pas été respecté. Il était seulement de 15 cm. Ce sur-remplissage n’a toutefois pas empêché la sortie du véhicule pour pesée, l’opérateur de sortie n’ayant fait aucune vérification du niveau de creux.

Afin d’éviter ce type d’évènement, l’exploitant :

  • condamne par une bride les trous d’homme non utilisés (la citerne en comporte plusieurs) ;
  • rappelle les règles de prise en charge des véhicules et du contrôle en sortie de site ;
  • demande au chauffeur de signer une attestation à l’entrée du site ;
  • étudie la possibilité de reporter au sol les tâches de contrôle des vannes situées en dôme (commande à distance et débitmètre enregistreur) afin d’éviter l’usage de l’échelle.

Un événement similaire se produit à nouveau sur le site en février 2016 (ARIA 47730).