Pollution
Humain
Environnement
Economique

Au cours d’un chantier de construction d’une maison de retraite, un accident se produit lors de manipulation de “cartouches de déroctage”, utilisées dans l’objectif de fragmenter une veine rocheuse. Ces cartouches sont des articles pyrotechniques de catégorie P2. Elles permettent de briser une roche grâce à la suppression générée par la composition pyrotechnique qu’elles contiennent.

L’intervenant, sous-traitant de la société responsable du chantier, perce la roche à fragmenter avec un perforateur pneumatique et y insère 2 cartouches branchées en série. Le trou est bourré avec de la terre puis un feutre de protection est placé au-dessus. Lors de l’actionnement du détonateur, l’une des cartouches explose mais l’autre ne fonctionne pas, probablement à cause d’une prise d’air. Une telle prise d’air peut être due à une faille dans la roche ou à un bourrage non hermétique. Après avoir attendu quelques minutes, comme l’exige la procédure, l’intervenant débranche les fils du détonateur. Il utilise le perforateur pneumatique pour extraire le bourrage et récupérer la cartouche qui n’a pas explosé. Cette opération provoque une déflagration qui blesse l’opérateur au visage.

L’accident semble être lié à un contact entre le fleuret du perforateur et la cartouche. L’opérateur a en effet constaté juste avant la survenue de l’explosion que des morceaux rouges appartenant à la cartouche remontaient à la surface.

Les cartouches de déroctage impliquées dans l’événement présentaient le marquage “CE” attestant leur conformité. Ces cartouches sont des produits réservés à une utilisation professionnelle. Toute personne qui manipule ces articles doit pouvoir justifier qu’elle possède les connaissances requises (certificat de connaissance, habilitation). Il existe actuellement 2 centres de formation agréés en France.

L’intervenant manipulait régulièrement ce type de produits. Le jour de l’accident, 2 premiers tirs s’étaient déroulés sans problème. Il possédait un certificat de formation mais celui-ci n’était pas valable car il avait été délivré par une société de distribution de produits pyrotechniques, basée dans le sud de la France, non agrée par l’Etat.