Lors d’une crue, le débit en sortie d’un barrage dépasse la valeur maximale du débit entrant dans la retenue (pointe de crue). Or, les consignes générales d’évacuation des crues de l’ouvrage interdisent un rejet à un débit supérieur à celui de pointe de crue. Cette configuration dure pendant 25 minutes mais n’a pas de conséquence sur les tiers en aval.

Dans la matinée, un risque de déversement sous 8 h avait été identifié en raison de la cote haute de la retenue et des forts débits entrants. Le chargé d’exploitation avait déclaré l’état de veille. A 9h15, il ouvre la vanne de fond afin d’établir un débit dissuasif, de 15 m³/h, à l’aval du barrage. A 14 h, le débit maximal entrant s’établit à 86 m³/s. A 15h20, les évacuateurs de crue du barrage s’ouvrent. Le débit rejeté atteint 100 m³/s 19 minutes plus tard, dépassant alors le débit de pointe de crue.