Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 6h30, dans un silo, une épaisse fumée est détectée en provenance du local à déchets de poussières et paillettes de céréales jouxtant un silo à plat de colza. Les pompiers arrosent le tas présent dans le local. L’exploitant vidange 100 t de déchets, dont 30 à 50 t noircis, à l’aide d’un engin pour refroidir le tas à l’extérieur du local. Des taux élevés de CO sont détectés dans la tour de manutention et le local adjacent. Une ventilation est mise en place. Un échauffement est détecté sur les parois du silo adjacent. Celui-ci est vidangé préventivement dans l’hypothèse d’un auto-échauffement. Les secours retirent, sous surveillance, 1 200 t de colza et les transfèrent dans un silo vertical. L’onde de chaleur du local déchets s’est transmise au silo à plat adjacent sans générer de point chaud.

La cause principale de l’auto-échauffement de poussières identifiée est l’absence de vidange du local à déchets depuis plusieurs mois. Aucune fréquence de vidange de ce local n’a été définie. Elle dépend simplement de la disponibilité du prestataire en charge de l’enlèvement de ces poussières. Un taux d’empoussièrement excessif est également mis en évidence dans d’autres installations, pouvant conduire à un autre accident.

L’inspection des installations classées demande à l’exploitant de définir une fréquence de vidange complète du local et de procéder à un nettoyage de ses installations. L’exploitant propose d’étudier également la mise en place de sondes thermométriques dans le local à déchets et modifie ses consignes de sécurité et d’exploitation pour imposer une périodicité de vidange du local.