Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 20 h, un feu se déclare sur un surpresseur dans une usine fabriquant des éponges cellulosiques. Apercevant de la fumée au niveau du laveur de gaz, un opérateur prévient les secours internes (ESI). Ces derniers constatent un départ de feu dans le surpresseur qui amène les gaz de neutralisation vers le laveur et maîtrisent le sinistre à l’aide d’extincteurs. A l’arrivée des pompiers, l’incendie est éteint.

Les flammes sont restées cantonnées au caisson métallique contenant le surpresseur. La courroie en caoutchouc reliant l’arbre d’entraînement du surpresseur à la poulie du moteur a brûlé. A l’arrêt du compresseur, l’injection d’acide dans la neutralisation est stoppée, empêchant les émanations des gaz H2S et CS2 qui restent dans les jus de fabrication. La production est diminuée. Le lendemain, de l’acide est réinjecté (quantité calculée pour éviter le dépassement des valeurs limites d’émission) et les gaz sont envoyés à la cheminée sans traitement. Les taux de H2S et CS2 mesurés par chromatographie ne montrent un dépassement que pour le CS2 dont le risque sanitaire est réduit. Compte tenu du froid (- 8 °C), les tubes de prélèvement de la nuit sont gelés et ne peuvent pas être analysés. A la suite de l’incendie du précédant laveur, le 4/08/2015 (ARIA 47002), l’exploitant n’a pas réinstallé le tracé électrique sur les tubes permettant leur maintien à une température positive.

L’incendie serait dû au blocage du surpresseur par un corps étranger tel que des blocs de glace formés dans les canalisations extérieures en amont du surpresseur. La courroie, en frottant sur la poulie bloquée du surpresseur, a pris feu. L’incendie s’est propagé à l’huile du surpresseur.

Le surpresseur avait été mis en place en août 2015 après l’incendie du 4/08/2015. Sa maintenance consistait juste à contrôler les niveaux d’huile. L’exploitant devait le remplacer par une pompe à anneaux liquides le 28/01/2016. Déjà sur site, cette nouvelle pompe est installée le lendemain de l’accident. La chromatographie est de nouveau opérationnelle après installation d’un système provisoire pour protéger les tubes du froid. La remise en route de l’installation a lieu vers 16 h. La production retrouve son niveau normal le 22/01.

L’exploitant prévoit de réinstaller le tracé électrique sur les tubes de la chromatographie d’ici la fin du mois. Plusieurs actions sont mises en place :

  • amélioration de la formation des salariés de la société de gardiennage sur le POI et particulièrement sur le message d’alerte ;
  • création d’une fiche réflexe pour les ESI permettant de désigner un responsable pour organiser l’intervention et l’accueil des pompiers. L’entraînement des ESI comprend la mise en place de cette organisation en situation d’urgence ;
  • vérification que la nouvelle pompe accepte des morceaux de glace ou prévoir des moyens de prévention pour éviter un nouvel accident (contrôle de la rotation des poulies de pompe, isolation de la canalisation des effluents de neutralisation…).