Dans une usine fabriquant des panneaux de bois, un feu se déclare vers 21h30 après la remise en service d’un incinérateur de déchets dangereux qui constitue la chaudière du site. L’incendie se propage au calorifuge (laine de verre). Les équipes présentes détectent l’incendie du fait des informations inhabituelles relayées par les instruments de contrôle. Le feu est attaqué avec les moyens internes de l’entreprise. Les moyens mis en œuvre permettent d’éteindre l’incendie avant l’arrivée des pompiers. La chaudière est arrêtée et la production stoppée pendant 4 h. Celle-ci reprend à la suite de l’allumage de la chaudière de secours.

Gestion de l’accident

Les eaux d’extinction sont récupérées et stockées dans un bassin de rétention. L’inspection des installations classées constate lors d’une visite que ces eaux sont irisées. L’exploitant fait venir un camion pompe afin d’éliminer la partie polluée de l’eau. La remise en état de la chaudière (principalement nettoyage et remise en place du calorifuge) est réalisée en interne. Dans l’attente du redémarrage de l’équipement, le site fonctionne avec l’énergie de la chaudière de secours ce qui permet une exploitation à 50 % des capacités du site.

Causes

Une quantité (a priori faible) d’huile thermique de l’échangeur de la chaudière serait à l’origine de l’incident. Pendant les quelques jours qui ont précédé l’événement, la chaudière était en maintenance. A cette occasion, une fuite d’huile thermique est détectée sur un des tuyaux de l’échangeur. Comme l’appareil est difficilement accessible, il est décidé de sectionner et de bouchonner un tuyau. De l’huile thermique provenant d’une zone non nettoyée lors de ces travaux aurait pénétré dans une armoire électrique et provoqué l’incendie.