Vers 17h50, dans une usine sidérurgique, une fuite se produit au niveau du répartiteur d’une poche de 90 t d’acier en fusion située sur un palier à 22 m de hauteur. 13 t d’acier à 1 500 °C se déversent dans la rétention prévue pour ce risque. La coulée est refroidie avec de la poudre puis avec une lance à eau et enfin avec des sacs de ciment. Intoxiqués par les fumées, 2 employés sont transportés à l’hôpital.

L’incident a lieu lors du démarrage de la coulée de la poche d’acier dans un répartiteur qui permet d’alimenter 4 lignes de coulée (coulée continue verticale). Lors de l’incident, le débit de sortie du répartiteur est trop important. Le niveau d’acier liquide commence à monter au niveau du cône situé sous le répartiteur. L’exploitant essaye de réguler le débit de sortie mais les quenouilles qui permettent d’obturer les orifices de sortie du répartiteur fuient. La nuance d’acier employée dans cette poche ronge en partie le réfractaire de la quenouille. L’exploitant ne réussit pas non plus à stopper le débit de sortie de l’acier. Il utilise habituellement des tampons en cuivre qui viennent figer l’acier liquide mais l’opération ne réussit que sur 3 des 4 lignes. L’exploitant applique alors sa procédure qui consiste à évacuer le répartiteur pour le placer au-dessus d’une rétention prévue spécifiquement à cet effet. Au cours de ce transfert de quelques mètres, le rayonnement de l’acier liquide et la présence probable d’un peu d’huile génère un départ de feu au niveau de câbles situés à proximité. L’important dégagement de fumée entraîne l’appel des secours extérieurs.