Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, un four électrique utilisé pour produire l’air chaud injecté dans un sécheur par pulvérisation est fortement endommagé par une surchauffe. La bride reliant la conduite de sortie de l’air chaud au four électrique a été chauffée au rouge. Certaines résistances du four ont gravement brûlé.

L’analyse de l’accident montre que, sous l’effet des vibrations et du débit d’air, les plaques de répartition d’air du sécheur ont pris du jeu. Le sécheur a alors perdu de son efficacité. Des morceaux de gâteau humide ont alors colmaté la conduite de sortie en partie basse du sécheur.  L’air ne pouvant plus circuler, la température du sécheur a baissé. L’opérateur a alors augmenté manuellement la température du four pour compenser cette baisse. Comme l’asservissement de température haute du four n’était pas installé, l’arrêt automatique de chauffe n’a pu fonctionner.

L’équipe d’exploitation savait que cet asservissement n’était pas installé, mais cette absence n’avait pas été formalisée faute de revue de sécurité avant démarrage de l’installation de ce nouveau four électrique. L’analyse des risques menée sur l’installation n’avait pas identifié les conséquences d’un bouchage de la conduite de sortie du sécheur.  Le contrôle du serrage des plaques du diffuseur n’était pas inclus dans le contrôle périodique du sécheur. Faute de formation adéquate, l’opérateur ne connaissait pas les conséquences de la baisse du débit d’air et a donc aggravé la situation.