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Vers 15 h, une odeur de fumée est détectée en sortie d’un séchoir dans une société de commerce de céréales, lors d’un échantillonnage. En ouvrant la trappe au-dessus du transporteur de reprise du séchoir, le personnel constate la présence de fumée. Aucune sonde ne s’est déclenchée. Le séchoir, qui est en phase d’allumage, contient 50 t de tournesol. Il est alimenté par un silo de 16 000 t, rempli au 2/3 de tournesol.

Le séchoir est mis en sécurité. L’alimentation en gaz est coupée. L’exploitant tente une première vidange par le bas du séchoir via le circuit “vidange rapide” puis par le transporteur à chaîne qui permet une vidange vers l’extérieur via l’élévateur. Dans les 2 cas le grain n’est pas sorti. Une reconnaissance est réalisée en haut de la colonne avec le détecteur de CO2. Aucune flamme n’est détectée, mais la présence de CO2 et de fumée conduisent le personnel à appeler les pompiers vers 16h05. Les secours détectent, à 16h40, un bouchon. Ils entreprennent de terminer la vidange du séchoir, notamment en grattant la colonne de grain qui avait pris en masse, sous contrôle de la caméra thermique. Les pompiers quittent le site vers 21h30. Un repérage à la caméra thermique permet de vérifier l’absence de point chaud résiduel dans le séchoir et dans la cellule recevant le tournesol séché. Cette cellule est également vidangée par précaution. Le tournesol dépoté est envoyé vers un autre site de l’entreprise.

Aucune ressource en eau n’a été utilisée. Une surveillance est mise en place jusqu’au lendemain soir.

L’exploitant identifie plusieurs phénomènes à l’origine de ce début de feu :

• à cause de perturbations météorologiques, la récolte du tournesol s’est étalée dans le temps, ne permettant pas un fonctionnement continu du séchoir ;
• le séchoir, lors de l’arrêt précédent, était resté en charge. Le maintien de grain humide dans le séchoir a pu contribuer à former des agglomérats. Ceux-ci auraient provoqué le colmatage du séchoir et se seraient enflammés ;
• les procédures d’exploitation n’ont pas été entièrement respectées. Elles prévoient notamment que le séchoir soit vidé en cas d’arrêt de plus de 24 h, ce qui n’a pas été fait.