Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Dans une usine chimique spécialisée dans la fabrication de lubrifiants, un transfert d’huile de rinçage est en cours quand le produit déborde du bac en cours de remplissage.Vers 9 h, l’exploitant détecte une fuite au niveau de l’évent du bac en toiture du bâtiment. Quelque 2 600 l de produit s’infiltre dans le réseau d’eaux pluviales de toiture avant de rejoindre le réseau public d’eaux pluviales.

Une lutte orientée vers la protection des eaux de surface

Constatant la présence de produit dans le réseau public d’eaux pluviales relié à la SEINE, l’exploitant déclenche son POI vers 10h20. Le produit est difficile à pomper suite à un fort coefficient de marée provoquant des remontées d’eau fluviale dans le réseau et du fait du diamètre important des conduits (2 m). Les services de secours et le gestionnaire du port fluvial mettent en place plusieurs barrages bloquants ou absorbants. Jusqu’en fin de journée, les écoulements de produit sont contenus au niveau de l’exutoire fluvial, puis absorbés et pompés par l’exploitant aidé de moyens de pompage privés.

Le POI est levé à 9 h le lendemain. L’exploitant met en place une astreinte les jours suivants pour achever le nettoyage des irisations qui reviennent dans le barrage flottant à chaque marée descendante. Il actionne les moyens nécessaires au nettoyage complet du réseau. Sur les 4 400 l déversés hors du bac, 1 300 l sont récupérés dans la cuvette de rétention du bac, 500 l restent au niveau du chéneau en toiture et 2 600 l sont allés dans le réseau d’eaux pluviales public. Les coûts de dépollution sont évalués à 100 K€.

Le défaut de surveillance d’un bac occasionnel à l’origine de l’accident

Le transfert en mode automatique entre les unités de production et un 1er bac a été lancé à 4h30. Le contenu de ce 1er bac a été lui-même transféré vers un 2ème bac dit “de secours” car peu utilisé. Il a été relié momentanément et manuellement au réseau de dépotage via un flexible par l’équipe de fin de nuit. Il n’est pas équipé de capteur de niveau haut et son évent est dirigé en toiture à proximité d’un chéneau se déversant directement dans le réseau public d’eau pluviale. A 6 h, la nouvelle équipe de quart a consigné la fin du transfert à 7h30 dans la main courante mais a oublié de débrancher le flexible. Personne n’était clairement désigné pour surveiller le transfert manuel vers le 2ème bac. Lorsque le 1er bac se remplit, lors du cycle de fabrication suivant, la pompe de transfert se remet automatiquement en marche et alimente à nouveau le bac de secours. Celui-ci, plein depuis 7h30, déborde par son évent à 8h36.

L’exploitant met en place plusieurs actions correctives :

  • Réorientation des évents de tous les bacs à l’intérieur des bâtiments et des rétentions
  • Installation de capteurs de niveau haut asservis à une alarme en salle de contrôle et à l’arrêt des pompes de transfert sur tous les bacs
  • Prise en compte dans la révision quinquennale de l’étude de dangers relative aux utilités et stockages du site.