Pollution
Humain
Environnement
Economique

3 tronçons de 40 m affaissés

Un riverain constate un affaissement et un glissement sur un tronçon de 40 m d’une digue de protection contre les inondations. Cet ouvrage longe, sur 4 500 m, le canal Saint-George jusqu’à l’estuaire de la GIRONDE. L’exploitant se rend sur place et observe le même phénomène en 2 autres points de la digue, sur des longueurs identiques. Ces dégradations importantes mettent en cause la capacité de l’ouvrage à résister à une crue ou à un phénomène maritime important.

Réparation difficile

Des travaux de confortement d’urgence de la digue sont entrepris 3 jours plus tard. Une entreprise spécialisée met en place, avec une pelle mécanique, plusieurs dizaines de m³ d’une terre à forte cohésion, de type argileuse. La terre est mise en place en couches successives avec compactage à chaque étape, pour assurer une bonne cohésion. 5 jours après les travaux, l’exploitant constate un nouvel affaissement de l’ouvrage, aussi important qu’avant réparation. Il conclut que le compactage trop important a pu fragiliser davantage les fondations de la digue (phénomène de liquéfaction).

De nouvelles interventions sont décidées, avec une méthode différente. La terre est, cette fois-ci, simplement remaniée et très légèrement compactée avec le godet de la pelle mécanique (non avec l’engin lui-même). A la suite de ces travaux, l’ouvrage ne semble toujours pas stabilisé de façon pérenne. L’exploitant commande une étude afin de trouver une solution satisfaisante : mise en place d’un rideau de palplanches ou de pieux en bois en pied de digue et éventuellement recul de l’ouvrage sur certains secteurs.

La proximité du canal en cause

L’origine de la dégradation est due à un phénomène d’érosion interne. La digue est implantée très près du lit du canal. Ceci engendre une instabilité permanente de sa fondation et de l’ouvrage dans son ensemble. La conjonction d’un été très sec et des coefficients de marée élevés ont également accentué ce mécanisme.