Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 22 h lors d’un orage, le débit sortant d’un barrage passe en 5 min de 25 à 117 m³/s, soit une augmentation de 1 104 m³/s/h. Or, la consigne d’exploitation de l’ouvrage indique que ce débit ne doit pas augmenter de plus de m³/s/h. L’agent d’astreinte, alerté par une alarme, constate à distance cette augmentation. Il contacte le centre de commande de l’ouvrage et demande une baisse de la charge des groupes, afin de réduire le débit sortant. A 23 h, la consigne de débit est réinitialisée par l’automate. Une nouvelle augmentation de 96 à 155 m³/s en 6 min, soit 590 m³/s/h, se produit.

L’agent d’astreinte arrive sur le site à 23h15. Il constate qu’un clapet de sauvegarde de l’ouvrage est ouvert. Ceci explique les augmentations de débits incontrôlées. Ce clapet est piloté par un flotteur placé dans un puits. Celui-ci est relié par un conduit à la retenue. En fonctionnement normal, lorsque le niveau de la retenue monte, le puits se remplit via ce conduit. Ceci provoque la montée du flotteur et l’ouverture du clapet. L’agent constate que des moules ont proliféré dans le conduit provoquant son obstruction. Le puits s’est rempli par les fortes pluies, jusqu’à provoquer l’ouverture du clapet. L’agent le referme manuellement.

Ces non-respects de gradient d’augmentation du débit sortant n’ont pas eu de conséquences sur les personnes ni sur les biens. De plus, la valeur du débit d’équipement de l’aménagement, de 158 m³/s, n’a pas été dépassée.

L’exploitant met en place les actions correctives suivantes :

  • blocage du flotteur du clapet le temps de procéder au nettoyage complet ;
  • prise en compte, dans les plans de maintenance, de la problématique de prolifération de mollusques ;
  • construction d’un captage des eaux pluviales ;
  • modification du programme de l’automate pour prise en compte de cette configuration de fonctionnement.