Pollution
Humain
Environnement
Economique

Poudrette : particules de caoutchouc issues du broyage et de la granulation de pneumatiques.

Un échauffement de poudrette de caoutchouc se produit dans le système d’aspiration des poussières dans une entreprise de rechapage de pneus de poids lourds. A 10h20, un employé, voyant un dégagement important de fumée au niveau des cyclones, appelle le pompier professionnel de l’usine. Ce dernier fait évacuer le personnel, arrête l’aspiration et effectue une reconnaissance dans les trappes de visite. Le POI est déclenché. Les pompiers volontaires de l’atelier et les secours extérieurs sont appelés.

Vers 10h30, les pompiers volontaires établissent 2 RIA et utilisent 2 extincteurs. A leur arrivée à 10h40, les secours extérieurs établissent 2 lances par précaution et effectuent un relevé des températures par caméra thermique. Un point chaud (150 °C) est identifié dans la conduite d’aspiration juste avant un coude. La conduite est partiellement démantelée pour extraire la poudrette en combustion. Les secours quittent les lieux à 12h30 et l’activité reprend vers 13 h.

L’incident est dû à une accumulation de poudrette dans la conduite d’aspiration. Un ramonage hebdomadaire avait été mis en place pour nettoyer les conduites d’aspiration et limiter ainsi les dépôts de poudrette à la suite de départs de feu récurrents mais sans gravité. Malheureusement, la zone concernée par la combustion ne pouvait pas être nettoyée par manque de trappe de visite à proximité. La poudrette s’est donc accumulée au cours du temps, jusqu’au jour où un élément incandescent aspiré a mis le feu à la poudrette. Par ailleurs, le fonctionnement de l’installation en 2×8 pendant la période estivale a entrainé l’arrêt de l’aspiration pendant les 8 h de l’équipe de nuit, ce qui a pu favoriser un dépôt dans les gaines. Compte tenu des congés, seulement 50 % des postes fonctionnaient, entraînant une réduction du flux d’air (débit d’air trop faible dû à la vétusté des installations).

L’exploitant décide :

  • de rajouter une trappe de visite à l’aplomb du point de départ du feu,
  • de ne plus arrêter l’aspiration en équipe de nuit,
  • de faire une mesure du flux d’aspiration pour comparer avec la mesure réalisée en juin afin de vérifier si le nettoyage a eu un impact,
  • d’installer une sonde afin de surveiller la température à l’intérieur de la conduite d’aspiration,
  • de remplacer le système global d’aspiration par un système plus efficace.