Rôle d’un four de traitement fluoré :
Le procédé utilisé consiste en la décomposition de bifluorure d’ammonium en gaz fluoré à haute température (de l’ordre de 1 000 °C) et sous atmosphère réductrice.
Le gaz fluoré va réagir avec les oxydes qui se sont formés à la surface des pièces, les transformer en fluorures qui sont gazeux aux températures de traitement.
Un feu se déclare vers 18h20 sur le laveur de fumées d’un four de traitement fluoré d’une usine de travail des métaux. L’alarme incendie est déclenchée manuellement par un opérateur présent sur place. Les secours évacuent 19 employés. A 19h30, l’incendie est éteint. Les pompiers inspectent le bâtiment. Les eaux d’extinction sont contenues dans un bassin de rétention sur le site.
Des conséquences économiques lourdes
La production de l’usine est arrêtée du 31 juillet au 3 août inclus pour reprendre partiellement le 4 août. L’ensemble des équipements dans l’atelier incendié est à l’arrêt pour une longue période (10 à 12 mois). Des circuits d’énergies (électricité et gaz) sont également détruits. Le fonctionnement de l’atelier est soumis à la reconstruction de nouveaux fours.
Les eaux d’extinction sont aspirées et mise dans des conteneurs types GRV, puis évacués comme des déchets. La zone d’incendie est décontaminée par une entreprise spécialisée. Le matériel ayant brulé est évacué dans des bennes de déchets fermées.
Le départ de l’incendie semble provenir de l’aspiration du four. Une élévation de la température a mis en fusion la gaine de ventilation située à l’arrière du four. Cette gaine est fabriquée en polypropylène. Selon les premières constations des spécialistes incendie, des particules chaudes ont été bloquées dans le circuit d’extraction au niveau de la gaine.
A la suite de l’accident, l’exploitant envisage de :
- changer le matériau de la gaine d’aspiration
- ajouter un capteur de température
- mettre en place d’un système d’extinction automatique sur la gaine.
