Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 16h30, dans un centre de tri et transit de déchets, un feu se déclare sur un stockage extérieur de 300 m³ de refus de tri en attente d’expédition vers une installation de stockage. Ce stock est situé à proximité immédiate d’un hangar abritant une chaine de tri des déchets du BTP. L’incendie se propage à :

  • un tas de DIB lourds (déchets issus du BTP)
  • un camion garé dans l’enceinte du site contenant des déchets dangereux (peintures, solvants, produits phytosanitaires…) en provenance d’une déchetterie
  • une alvéole de plastiques durs
  • un tas de bois broyé.

Un important panache de fumée noire se dégage (combustion du plastique et des déchets dangereux du camion) gênant la circulation sur l’A43 voisine.

Alerte et intervention

Un employé d’une entreprise voisine alerte les secours. Une cinquantaine de pompiers arrosent les déchets en feu et protègent l’outil de travail (trommel, chaine de tri) en s’alimentant à partir d’un poteau incendie du site, de 2 réserves d’eau de 100 m³ et du lac de Francin situé à 1,3 km. Ils déplacent et scindent les tas de déchets afin d’arrêter la propagation.

L’incendie est maîtrisé vers 2 h du matin et l’intervention se termine le lendemain en début d’après-midi.

Conséquences

Trois pompiers sont victimes d’un coup de chaud.

Le hangar de 1 300 m² contenant la chaîne de tri est endommagé. Sa structure doit être renforcée et son toit déposé. L’incendie brûle 300 m³ de refus de tri, 300 m³ de DIB lourds, 300 m³ de plastiques, une petite fraction du stockage de bois broyé ainsi que le camion et son contenu. Les déchets non dangereux sont envoyés en traitement. Le camion est éliminé selon la filière VHU. Les dommages matériels s’élèvent à 100 à 150 k€.

La vanne d’isolement des réseaux est fermée permettant aux eaux d’extinction d’être retenues sur site. Elles sont pompées par une société spécialisée. Les réseaux et les dispositifs déshuileurs sont nettoyés.

Analyse des causes et circonstances

Un acte de malveillance est exclu après visionnage des enregistrements des 21 caméras de surveillance. Selon l’exploitant, l’incendie serait dû à l’échauffement des déchets du fait des fortes chaleurs et du vent fort.

Le jour du sinistre, le site était fermé. Le gardien habitant sur site n’était pas présent au moment de l’accident.

L’inspection constate que les stocks de bois dépassaient les quantités autorisées. Selon l’exploitant, ceci est dû à un ralentissement de l’activité des destinataires du bois broyé (usines de fabrication de panneaux, chaufferies moins demandeuses d’énergie en été).

Leçons tirées

L’exploitant rappelle aux chauffeurs de stationner leurs véhicules loin des stockages de déchets. Il met en place un gardien suppléant en cas d’absence du titulaire.

Le fait que les secours organisent régulièrement des exercices sur site dans le cadre du plan ETARE a facilité l’intervention.