Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une explosion se produit sur une essoreuse à coton poudre dans une société spécialisée dans la fabrication de nitrocellulose. L’essorage permet de séparer le coton poudre de ces vieux acides.Au début du cycle, un réglage défectueux de ta trémie peseuse de cellulose est détecté ; il est corrigé par le service entretien. Au cours du cycle, l’essoreuse s’arrête sur un « défaut d’éjection » ; elle ne peut être redémarrée. Contrairement à la consigne de sécurité qui prévoit pour cette situation l’arrêt de l’installation par noyage et vidange du produit, le service entretien intervient pour débloquer le poussoir source du défaut. La machine est redémarrée. Un peu plus tard, l’alimentation de l’essoreuse s’arrête, sans arrêt de la rotation de celle-ci parce que l’opérateur de maintenance, expérimenté, a shunté la sécurité. Puis l’essoreuse s’arrête de nouveau sur un « défaut d’éjection » et ne peut être redémarrée. Une nouvelle tentative de déblocage du poussoir permet le redémarrage de l’essoreuse, ce qui génère un frottement sur le coton-poudre trop essoré, compacté et présent en quantité importante. La montée en pression crée par la réaction du coton-poudre dans l’essoreuse entraîne une explosion « pneumatique » de celle-ci, générant un effet de souffle et des projections. L’agent de maîtrise de l’atelier et un ouvrier de maintenance sont blessés ; ils sont hospitalisés respectivement 6 et 3 jours. L’essoreuse s’est ouverte et est détruite, de même que les équipements à proximité de la machine. Un nuage de vapeurs nitreuse se forme, mais aucun impact sur l’environnement n’est rapporté. Les bâtiments contigus sont endommagés par le souffle et les projections. Les dommages matériels s’élèvent à 8,5 MF. Le défaut d’éjection serait lié à un dysfonctionnement du groupe hydraulique mouvant le poussoir de l’essoreuse.

Avant reconstruction selon le même procédé d’essorage, l’exploitant :

  • réalise une nouvelle action de sensibilisation sur le respect des consignes de sécurité,
  • impose un temps maximal de rotation de l’essoreuse si celle-ci n’est pas alimentée,
  • instaure une vérification plus fréquente de la peseuse
  • introduit une nouvelle gamme d’entretien préventif sur les groupes hydrauliques,
  • installe un mur pare-éclats pour protéger les 2 groupes hydrauliques
  • complète la protection des opérateurs (cagoules..) amenés à passer à proximité des essoreuses.