Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un chauffeur livre de l’acide sulfurique à 35 % et de la javel (traitement pour piscine) dans une résidence de tourisme. Il dépote 800 l d’acide dans la cuve de l’établissement. Il rince ensuite le circuit de dépotage avec la réserve d’eau du camion. Puis, il débute le transfert de la javel dans sa cuve de destination vers 9h30. Alors que 200 l de javel sont passés, il constate un dégagement gazeux de chlore. Incommodé, il arrête le transfert et appelle les secours. Un périmètre de sécurité est mis en place et 34 personnes sont évacuées. Trois personnes sont hospitalisées.

L’analyse du transporteur permet d’attribuer l’origine de l’accident à la présence résiduelle d’acide sulfurique dans le circuit de dépotage, malgré le rinçage et la purge du circuit. L’acide a réagi avec la javel pour former du dichlore gazeux. Le transporteur conclut que le chauffeur a respecté les procédures applicables et n’a pas commis d’erreur. Il note le manque de sécurité du local du client : absence de rétention, local encombré, absence d’arrivée d’eau et de bac pour récupérer les égouttures.

Le transporteur décide de réaliser des audits d’évaluation du niveau de sécurité des points de livraisons similaires. Ces visites ont pour but d’établir des conventions de dépotage et de sensibiliser les clients aux risques de leurs installations. Enfin, il envisage d’équiper ses camions de 2 flexibles différents et d’augmenter la réserve d’eau du camion pour les rinçages.