Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une installation de stockage de déchets non dangereux, une déchirure est constatée au niveau de la géomembrane de la digue séparant une alvéole en cours d’exploitation et une alvéole en cours d’aménagement. Sur cette dernière, barrière passive et géomembrane sont déjà mises en place, mais pas la couche drainante et le géotextile. Une fuite de lixiviats se produit au niveau de l’alvéole en cours d’aménagement. Les lixiviats s’écoulent entre la géomembrane et la couche d’argile constituant la barrière de sécurité passive et stagnent au niveau du point bas.

Etant donné que le terrain naturel situé sous l’alvéole est constitué d’argile (jusqu’à 5 mètres d’épaisseur), la barrière de sécurité passive a une perméabilité encore inférieure à celle prescrite par l’arrêté préfectoral du site. Le risque de pollution des nappes situées sous cette barrière est donc faible.

L’exploitant excave le talus de déchets à l’endroit probable de la fuite afin de la localiser avec précision. Il pompe les lixiviats accumulés au point bas après ouverture de la géomembrane. La perforation de la géomembrane est réparée par soudure par extrusion. Des vérifications sont effectuées dans les jours suivants pour s’assurer de l’absence de récidive de la fuite. Un pompage est réalisé chaque jour pendant une semaine. Un bureau de contrôle indépendant est mandaté pour vérifier la qualité des réparations effectuées sur la géomembrane et pour s’assurer que le contact prolongé des lixiviats avec la barrière de sécurité passive n’a pas remis en cause sa capacité à assurer sa fonction. L’alvéole est remise en exploitation qu’après levée des doutes.

La fuite aurait été causée par un objet qui, en tombant d’une l’éolienne sur la digue, aurait frotté contre le PEHD et provoqué une déchirure de 30 cm.