Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un samedi vers 14h45, un incendie se déclare dans l’entrepôt de stockage d’une entreprise de conditionnement de produits chimiques. Le bâtiment contient des alcools, de la colle, des résines, de l’essence et d’autres produits inflammables conditionnés en bidons de 200 à 1 000 l. Un employé d’une entreprise voisine alerte la gendarmerie qui prévient à son tour les services de secours. Les pompiers interviennent vers 15 h avec 3 lances à eau pour éviter la propagation à une citerne de gaz naturel et à l’entreprise voisine. Malgré la présence de murs coupe-feu, le foyer se propage à l’atelier de fabrication par la toiture. Le sinistre émet une importante fumée toxique. Un périmètre de sécurité de 120 m est établi, 11 riverains sont évacués. Un tapis de mousse est déposé dans la zone de stockage des bidons. Le sinistre est maitrisé vers 20h30.

Le bâtiment est quasiment détruit : 1 700 m² ont brûlé sur les 2 000 m². L’ensemble des produits a brûlé. Seule une partie du personnel est placée en chômage technique, les activités de production n’étant pas touchées. Les dommages sont évalués à 3,3 M€ et les pertes de productions à 250 k€ sur 6 mois. Faute de bassin de confinement, les eaux d’extinction polluées se retrouvent dans le réseau des eaux pluviales, puis s’écoulent à l’arrière du site et s’infiltrent dans les sols naturels. Les décombres du bâtiment sont démolis et les déchets solides évacués par une entreprise spécialisée. Un diagnostic de pollution des sols est lancé pour définir les actions de dépollution à mener, la nappe phréatique n’étant pas menacée vu sa profondeur.

L’exploitant privilégie l’hypothèse d’un défaut électrique ou d’un acte de malveillance. Le faible dépassement du mur coupe-feu en toiture (moins de 1 m) a favorisé la propagation de l’incendie au reste du bâtiment.

L’exploitant prévoit de mettre en place une alarme anti-intrusion reliée à une télésurveillance, une détection incendie sur le nouvel entrepôt de stockage, un système d’obturation du réseau d’eaux pluviales et un dispositif de rétention des eaux d’extinction. Enfin, les nouveaux murs coupe-feu dépasseront de plus de 1 m en toiture et la cuve de gaz naturel sera éloignée du bâtiment de stockage.