Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine chimique, une émission de vapeur acide se produit à 21h40 lors de l’ouverture d’un fût de 33 l d’anhydre triflique (TAA). Le POI est déclenché. Un nuage blanc se forme par réaction du TAA avec l’air. L’opérateur en charge du dépotage reçoit des projections sur ses EPI. Il passe sous une douche de sécurité pendent que son binôme donne l’alerte. Les secours internes sont mobilisés mais n’ont pas à intervenir. Le nuage se dissipe en 10 min dans le local. Le POI est levé à 22 h. La quantité de produit perdu est estimée à 10 l de TAA et moins de 500 g de SO2.

La ligne de production impliquée conditionne à la fois de l’acide triflique (TA) et de l’anhydride triflique (TAA). En début de campagne de production du TAA, des résidus de TA produit précédemment et restés la ligne de conditionnement sont entrainés avec le TAA nouvellement produit dans le premier fût de la série. Celui-ci est mis de côté car il ne correspond pas aux normes de qualité. Le fût accidenté a été mis de côté pendant plus d’un an, période pendant laquelle ces 2 produits incompatibles ont réagit lentement en produisant du SO2. De plus il a été stocké pendant 2 jours au soleil avant son ouverture, ce qui a catalysé la réaction entre ces deux produits. Le ciel gazeux de ce fût est donc monté progressivement en pression et a dégagé du TAA et du SO2 lors de son ouverture pour recyclage de son contenu.

L’exploitant modifie la ligne de conditionnement en 2 lignes indépendantes chacune dédiée à un produit. Le suivi des stocks de fûts non conforme destinés au recyclage est renforcé et leur durée de stockage est réduite. Une étude de faisabilité du recyclage en cours de fabrication est lancée. Un mode opératoire de retraitement des fûts non conformes de TAA est mis en place.