Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite est détectée vers 14h45 sur une canalisation de gaz naturel (D 114 mm, P 14 bar) située sous un pont routier traversant une rivière. Les secours établissent un périmètre de sécurité. La circulation routière sur le pont est interrompue. Le service du gaz stoppe la fuite vers 20 h à la suite de la décompression de l’ouvrage. Quatre habitations sont évacuées à titre préventif. L’alimentation de la ville proche est assurée par une citerne de gaz. Après réparation, la remise en service de l’ouvrage a lieu vers 1 h.

L’événement s’est produit lors de l’inspection décennale de la canalisation. Cette inspection nécessite notamment un décapage au niveau du revêtement (peinture). Il est ainsi constaté 20 surépaisseurs localisées (dépôts de soudure). Après caractérisation par magnétoscopie, le meulage de ces points est décidé. C’est lors du meulage d’une de ces anomalies que survient la fuite.

La canalisation est réparée par la pose d’un coupon par soudage. Les soudures de ce dernier sont contrôlées par radiographie. Le volume de gaz naturel émis à l’atmosphère est évalué à 1 057 m³ (fuite + décompression + soufflage des résidus de gaz).

Selon l’exploitant, les défauts observés lors de l’accident résulteraient de précédents travaux sur l’ouvrage (rechargements) au moment de la fabrication des tubes ou lors de leur pose. Les mesures d’épaisseurs par ultra-sons ou magnétoscopie ne permettent pas de diagnostiquer de façon sûre et fiable le manque de compacité de la surépaisseur. Il est ainsi décidé de réaliser à l’avenir des contrôles radiographiques avant le meulage des anomalies types “surépaisseurs”, défauts de compacité.