Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 1h45, dans une société de récupération de déchets d’équipements électriques et électroniques, 9 fûts de piles au lithium primaire (principalement du chlorure de thionyle) provoquent une explosion. En réagissant, certaines piles au lithium sont projetées à plusieurs mètres et entraînent l’inflammation de piles clôture “PS” en plastique stockées sur des palettes à proximité.

Des voisins situés à 500 m du site, ayant entendu l’explosion, alertent les pompiers. Ces derniers arrosent les fûts de piles au lithium primaire, après les avoir étalés, ainsi que les piles clôture PS. L’intervention se termine à 6h30.

Une tonne de piles au lithium primaire au chlorure de thionyle a réagi. Le contenu des 9 fûts est vidé dans des fûts neufs, qui sont stockés sur site avant expédition vers une installation de traitement adaptée. Les fûts détruits sont mis à la benne ferraille.

L’incendie endommage les portes coupe-feu et le système d’éclairage du bunker devant lequel étaient stockées les piles au lithium.

En raison d’une incompréhension entre l’exploitant et les pompiers concernant la fermeture de la vanne de confinement du réseau incendie, celle-ci n’est fermée qu’à 6 h, lors de l’arrivée du responsable maintenance. Pendant 4 h, des eaux d’extinction contaminées par les piles au lithium se sont déversées dans le réseau des eaux usées de la zone d’activité. Après la fermeture de la vanne, 3 t d’eaux d’extinction sont retenues puis pompées et envoyées vers un centre de traitement autorisé. Ces eaux font l’objet d’un prélèvement pour analyser leur composition. Le gestionnaire du réseau d’eaux usées et de la station d’épuration sont informés de l’envoi des eaux polluées dans leurs installations.

Une société spécialisée intervient pour curer les canalisations et le séparateur d’hydrocarbures.

Le site assure le tri manuel de différents types de piles (alcalines, salines et au lithium) reçues de la part d’éco-organismes. Les piles alcalines et salines sont broyées sur site tandis que les piles au lithium primaire sont stockées dans des fûts avec de la vermiculite dans l’attente de leur expédition vers des installations de traitement. Les piles au lithium primaire sont normalement stockées à l’abri dans 2 bunkers (4 t chacun). Le jour de l’accident, les bunkers étaient pleins et des fûts étaient stockés devant les portes d’accès. L’exploitant avait, sans succès, fait des demandes répétées auprès des éco-organismes pour qu’ils viennent évacuer les stocks de piles vers les exutoires agréés.

Ce sont les fûts stockés à l’extérieur qui ont réagi, pour une raison inconnue. Aucun changement de températures ou autre facteur météorologique particulier n’est survenu avant l’événement.

L’incendie s’est déclaré en dehors des horaires d’ouverture du site (fermé depuis 21 h la veille). La télésurveillance ne couvrait que la détection feu à l’intérieur des bâtiments et la détection anti-intrusion.

A la suite de l’accident, l’exploitant prend les mesures suivantes :

  • mise en place d’une procédure pour évacuer rapidement les fûts présents dans les bunkers dès que le stock atteint 80 % de la quantité maximale autorisée
  • étude pour la mise en place d’une détection incendie, d’une extinction automatique incendie, d’une extraction des fumées et d’un système anti-déflagrant pour limiter les effets d’une explosion dans les bunkers
  • amélioration de la détection incendie sur les zones à risque et report de cette détection vers la société de télésurveillance afin que tout incendie ou début d’incendie puisse être détecté rapidement
  • réalisation d’un retour d’expérience des modes de stockage actuellement réalisés pour le lithium primaire en France et en Europe et analyse de la possibilité d’un moyen de stockage alternatif sur son propre site
  • réalisation d’une information au secours sur le fonctionnement de la vanne de confinement du réseau incendie.
  • modification de la procédure de fermeture de la vanne pour la rendre compréhensible par tout intervenant et en toutes circonstances
  • mise en place un plan ETARE avec les pompiers.