Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une pollution aux hydrocarbures est constatée en aval d’une déchetterie. Des huiles minérales se sont écoulées dans le réseau de collecte des eaux pluviales puis déversées dans le bassin tampon du site (250 m³) et dans le puisard associé à la canalisation de rejet vers le milieu naturel. Les huiles sont confinées en superficie du bassin tampon ainsi que dans le puisard situé avant le point de rejet. Aucune d’irisation n’est constatée dans le VERNON.

Lors du constat de la pollution, la vanne d’isolement n’a pas été fermée, le personnel de la déchetterie ne disposant pas d’habilitation pour fermer la vanne à l’intérieur du puisard. Aucune commande manuelle déportée de la vanne n’est présente dans le local des gardiens. Ceci est contraire aux prescriptions de l’arrêté préfectoral du site.

L’exploitant fait appel à une entreprise spécialisée pour pomper les hydrocarbures. L’entreprise commence par fermer la vanne d’isolement. Suite à cette manœuvre, un faible écoulement d’hydrocarbures se produit au niveau du point de rejet. La vanne n’étant jamais actionnée, elle n’est pas étanche. La modification du niveau dans le bassin tampon du fait du pompage conduit à un entraînement de la phase huileuse vers le milieu naturel. Compte tenu de la durée limitée du rejet, aucun impact n’est observé sur le ruisseau. Après étanchéification de la vanne, l’entreprise pompe tous les effluents dans le bassin, les puisards et le débourbeur-déshuileur.

Le débourbeur-déshuileur, placé en amont du bassin tampon, n’a pas joué son rôle. Il a été saturé du fait du débit de la pollution. Il semble que le flotteur permettant de détecter un niveau haut ne soit pas relié à un système d’alerte au niveau du local des gardiens.

Une proposition de mise en demeure est émise par l’inspection des installations classées pour imposer à l’exploitant la mise en place d’un système permettant de commander aisément la fermeture de la vanne d’isolement par le personnel de la déchetterie. Cette vanne doit être actionnable en toute circonstance, par exemple en cas d’incendie sur site.

L’origine de la pollution est un fût métallique contenant des huiles de vidange qui était présent dans la benne de réception des ferrailles. Il est possible que le contenu du fût se soit vidé dans la benne, non étanche, et que les huiles aient ensuite été lessivées par les fortes pluies des jours précédents. Ce fût n’aurait pas dû se trouver dans la benne de réception des ferrailles. Il aurait dû être repéré par les gardiens de la déchetterie.

Un rappel des consignes est effectué auprès des gardiens pour qu’ils redoublent de vigilance lors de leurs tournées de vérification du contenu des bennes.