Pollution
Humain
Environnement
Economique

En fin de journée, des riverains observent un débit anormalement élevé du BOULAN. Ils se rendent à l’étang en amont alimentant le cours d’eau. Ils constatent une fuite importante au niveau de la vanne de vidange du barrage de la retenue. En concertation avec le propriétaire (un particulier) et la gendarmerie, la municipalité définit des actions à mener :

  • colmatage de la fuite avec une tôle en amont de la vanne et dépôt de 40 t de terre devant la tôle ;
  • recouvrement de l’installation avec une bâche puis des cailloux.

Les écoulements reprennent cependant le lendemain. Des agriculteurs prennent l’initiative d’apporter du fumier avec de la paille pour colmater la fuite. Malgré cela, les terrains immédiatement à l’aval de la sortie de vidange sont inondés.

Sur place, le service de contrôle de la sécurité des ouvrages hydrauliques confirme que la fuite résulte de la défaillance de la vanne de vidange de fond du barrage. Elle est de type vanne levante manœuvrée par une vis sans fin. Les inspecteurs constatent des anomalies sur le mécanisme de manœuvre de la vanne : les roues dentées entrainant la rotation de la vis sans fin ne sont plus jointives. Sans examen direct de la vanne, ils ne peuvent déterminer si ceci résulte d’une défaillance de la vanne qui aurait soulevé la roue dentée horizontale, ou d’un acte de malveillance. Ils notent que les planches constitutives de la vanne ont été remplacées par des neuves 5 mois auparavant. Ils notent également que les supports en bois sont en bon état et que la vis sans fin est graissée.

L’exploitant met en place des batardeaux en amont de la vanne afin d’arrêter la fuite et de procéder aux réparations nécessaires. Il privilégie la piste de l’acte de malveillance. En effet, un écrou situé sous le dispositif de manœuvre est retrouvé dévissé. Le système de levage de la vanne se serait soulevé sous la pression de l’eau. Les roues dentées se seraient alors déboîtées. De plus, la planche inférieure de la vanne a été arrachée et retrouvée en l’aval. L’exploitant prend les actions correctives suivantes :

  • la vanne et son dispositif de manœuvre sont refaits à neuf ;
  • un capot de protection est ajouté afin d’éviter toute intervention d’un tiers.