Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite d’un mélange gazeux d’azote, de benzène et d’hydrocarbures se produit vers 15h40 sur une canalisation reliant les unités de production à la torche d’une usine fabriquant des polymères.

Avant redémarrage d’un réacteur de l’unité, ce dernier est rincé vers le ballon de récupération des purges et des soupapes (BDD), via le réseau de purge liquide. Lors de l’opération, la ligne de drain liquide apparaît bouchée. L’opérateur applique la procédure qui consiste à installer un flexible de vapeur moyenne pression sur la ligne via une connexion munie d’un clapet anti-retour et d’une vanne, pour la déboucher. A l’ouverture de la vanne, une fuite apparaît au niveau du joint. La ligne est isolée, l’opérateur prévient la salle de contrôle qui déclenche les sirènes d’évacuation. Les pompiers sont appelés, le POI est déclenché et l’unité est mise en sécurité. A 1 m de la fuite, la concentration atmosphérique des différents gaz atteint 173 ppm. Les secours du site établissent un périmètre de sécurité interne de 50 m et épandent un tapis de mousse préventif. Les 39 employés travaillant dans les bâtiments sous le vent sont confinés, notamment la salle de commande. La pression dans la ligne de drain reste élevée à cause du traçage qui vaporise les hydrocarbures liquides présents dans le réseau. Des purges sont effectuées pour vider la ligne afin de pouvoir remplacer le joint. La pression étant revenue à la normale, le POI est levé à 20h45. Les boulons de la bride et le joint sont changés. La canalisation doit suivre un test d’étanchéité par un organisme extérieur pour être remise en service. L’intervention s’achève vers 21h50.

Le réseau de drain liquide était bouché par un clapet cassé et resté en position fermée à l’arrivée au BDD. Le joint fuyard ne correspondait pas aux standards actuels de l’usine car il n’avait pas d’insert métallique. La fuite est due à la montée de pression correspondant à l’injection de vapeur mais aussi à l’impact mécanique du mouvement de la vanne lors de la mise en pression.

Tous les joints du manifold où s’est produite la fuite sont remplacés. L’ensemble des joints de la ligne de drain liquide est vérifié lors d’un test en pression et le clapet anti retour à l’arrivée au BDD est remplacé. Le coût des réparations s’élève à 15 k€ et la perte de production à 0,3 M€. La quantité de produit qui a fui est de 100 kg de liquide et 30 kg de vapeurs d’hydrocarbures.