Pollution
Humain
Environnement
Economique

Caractéristiques du pipeline :

  • DN 300
  • Pression de service : 40 bar
  • Année de pose : 1969
  • Prof. d’enfouissement : 1 m
  • Protection contre la corrosion : revêtement en brai de houille et protection cathodique
  • passage dans un terrain humide et argileux

Des chasseurs signalent à 11 h une fuite d’hydrocarbures. Les reconnaissances permettent de découvrir le lendemain qu’un oléoduc reliant 2 dépôts pétroliers est à l’origine du rejet. La zone polluée s’étend sur 50 m de long. La zone Natura 2000 proche n’est pas touchée.

Le point de fuite est découvert après excavation de l’ouvrage et essai hydraulique le lendemain. Le rejet se situe au niveau de la génératrice inférieure, en pleine tôle, non loin des soudures hélicoïdales et circulaires. Sa détection a été difficile car il était masqué par le revêtement en brai de houille du pipeline. Le revêtement était par ailleurs ramolli et n’adhérait pas en certains endroits de la canalisation.

Les terres polluées sont excavées et prises en charge par une société spécialisée. 20 m³ d’un mélange d’eau et d’hydrocarbures sont pompés. L’administration encadre la remise en état du site ainsi que la remise en route de l’ouvrage par un arrêté d’urgence.

Après expertise, des corrosions sous écran par dégradation du revêtement de brai sont détectées sur la surface externe du pipeline. Par ailleurs, la présence du revêtement au niveau des corrosions les plus importantes a écarté la piste de l’influence électrique entre le pipeline et un gazoduc voisin. L’exploitant entreprend cependant des mesures conjointes avec l’exploitant du gazoduc afin d’étudier d’éventuelles influences.

Le pipeline avait été inspecté par racleur instrumenté en 2004. Aucun défaut n’avait été relevé à l’époque. L’analyse menée était cependant moins précise que celle réalisée par les moyens modernes (seuil de détection des défauts amélioré). En se basant sur la date de ce contrôle, la vitesse de corrosion est estimée à 500 µm/an.