Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 18 h, un feu se déclare dans un silo horizontal de colza composé de deux chapelles de 10 000 t. Le bâtiment se découpe en 4 fonds plats séparés par un mur de béton à hauteur d’homme. Le fond plat où se déroule le sinistre contient 7 500 t de colza. Les flammes se propagent au transporteur situé en hauteur sur toute la longueur des fonds plats. La fumée est visible à 30 km. Le POI est déclenché. Les employés sont confinés. Les secours contiennent l’incendie sur 900 m². Les écoulements d’eau d’extinction incendie sont dirigés dans le bassin prévu à cet effet. Le sinistre est éteint vers 20 h. Une partie de la structure s’est effondrée. L’eau d’extinction impacte 15 000 t de colza. L’incendie en détruit 16 500 t.

Le sinistre est lié à un phénomène de fermentation des grains. Celui-ci a débuté plusieurs mois auparavant, au moment du stockage du grain, humidifié par une infiltration d’eau au pied d’un chéneau cassé. La fermentation est stoppée sous l’effet de masse du stockage. Puis elle est réactivée plusieurs mois plus tard lorsque le chargeur qui évacue le grain remet à l’air libre le tas de grains fermentés entraînant ainsi leur réoxygénation. Un vent fort la veille et le jour du sinistre aurait renforcé le phénomène.

Une société privée stabilise la charpente. Le grain est sorti à l’aide d’engins. L’exploitant reconstruit la toiture endommagée et renforce l’installation électrique pour pouvoir installer une ventilation indépendante dans chaque cellule. Le maillage des sondes thermométriques est renforcé pour permettre un suivi des températures plus efficace pour les opérateurs. Une procédure d’entrée du colza dans les silos est mise en place pour la moisson suivante.