Vers 6h40, une étuve contenant des huiles végétales monte anormalement en température dans une usine de détergents. Une forte odeur d’huile de friture en ébullition se dégage de l’équipement ainsi qu’une fumée âcre et épaisse qui sort par la toiture du bâtiment.

Les pompiers, alertés par une personne de l’extérieur, interviennent vers 7h05. Étant donné que personne n’est présent sur site, ils doivent casser une vitre pour pénétrer dans les installations. Un représentant de la direction arrive sur place après eux et leur fournit les FDS des produits impliqués. Ceux-ci ne présentent pas de caractéristiques de toxicité.

Équipé d’ARI, un employé déplace des produits chimiques stockés à proximité de l’étuve. Cette dernière est légèrement arrosée. Des absorbants et de la mousse sont disposés tout autour pour limiter d’éventuels dégagements gazeux et une inflammation des huiles lors de l’ouverture de la porte de l’appareil. A 11 h, la température de l’étuve a diminué de 50 °C. Elle est ouverte vers 11h40.

Parmi les récipients contenus à l’intérieur, un fût métallique est intact mais un fût en plastique a fondu et la palette en bois sur laquelle ils reposaient s’est consumée.

Les eaux de refroidissement sont récupérées. L’activité du site n’est pas impactée.

Cette étuve était destinée à maintenir les huiles végétales liquides à une température de 60 °C pour leur utilisation dans le process. Au moment de l’incident, sa température est montée à 200 °C. Une défaillance du thermostat est la piste privilégiée pour expliquer le sinistre. Une poussière aurait également pu pénétrer dans l’étuve par un ventilateur et mettre le feu à la palette.

L’étuve datait du début des années 1980. L’exploitant la remplace par une installation neuve.