Pollution
Humain
Environnement
Economique

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Vers 6h15, dans un centre de tri des déchets dangereux, une bouteille contenant 12 kg de mercure chute et se brise lors de la manutention d’une palette par un chimiste de tri. Le box de tri est fermé pour confiner les émanations et la ventilation est coupée. Les autres déchets qu’il contient sont évacués et les caillebotis sont retirés. Équipés de protections, des employés répandent du soufre au sol pour amalgamer le mercure répandu. Le soufre est ramassé et le sol lavé à l’eau. L’opération se termine à 12 h. Le lendemain, le même traitement est réalisé.

Des mesures de mercure dans l’air sont effectuées et les valeurs dépassent l’échelle de mesure du détecteur (0-200 micro g/m³). Pendant 10 jours, des opérations de balayage, nettoyage et rinçage sont réalisées jusqu’à atteindre des valeurs autorisées.

Les déchets issus du nettoyage sont collectés et envoyés dans un centre spécialisé : 152 kg d’eau de rinçage, 116 kg de résidus solides (souffre souillé et poussières) et 10 kg d’EPI souillés.

Cet accident implique l’ensemble des acteurs de la chaîne : producteur de déchets, transporteur et récepteur. La palette manutentionnée le jour de l’accident avait été récupérée la veille par un chauffeur chez un client. Devant la présence de mercure dans un simple seau non fermé, le chauffeur a dans un 1er temps refusé le transport, estimant ce conditionnement non conforme. Devant l’insistance du client, il l’a accepté. Pour sécuriser le transport, il a calé la bouteille de mercure présente dans le seau avec de la sciure. Avant son arrivée sur le centre de traitement, le transporteur a averti par téléphone son service logistique. L’information n’a pas été transmise au service exploitation. A la réception, le seau a été pris en charge sans contrôle spécifique et positionné sur une palette sans reconditionnement. Lors de la manutention, le chimiste ne s’est pas assuré de la stabilité du chargement.

Suite à l’accident, l’exploitant du centre de tri met en place plusieurs actions :

  • rappel écrit des règles de transport et de chargement aux chauffeurs
  • rappel sur l’exigence pour le transporteur d’avertir le site avant la prise en charge lors d’un chargement litigieux
  • rappel sur la nécessité de communication entre le service logistique et le service exploitation en cas de chargement douteux
  • notification de l’accident au client fournisseur de la bouteille et rappel des bonnes pratiques
  • rappel du fait que toute livraison doit être stabilisée au besoin avec un film ou un reconditionnement
  • rappel des règles de déchargement avec un chariot élévateur
  • rappel de la nécessité de contrôle à réception et formation des opérateurs à la procédure dédiée.