Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 14h20 dans une usine de fabrication d’engrais à base d’ammonitrates, des travaux de découpe sur une tuyauterie vide d’un échangeur de chaleur ayant contenu de l’acide nitrique (HNO3) déclenchent un incendie. La découpe se fait par oxycoupeur dans le parc à ferraille de l’usine. Des fumées blanches de vapeur d’eau se dégagent. Le POI est déclenché, des équipes de 1ère intervention sous ARI arrosent l’échangeur pour le refroidir. Des cadres contenants des bouteilles d’oxygène et d’acétylène se trouvant à proximité du parc sont évacués. Les pompiers éteignent l’incendie vers 16 h avec 3 lances. Des mesures de toxicité ne détectent pas de NOx dans les fumées dégagées. Des employés du site assurent ensuite le refroidissement à l’aide de lances à eau. Les eaux d’extinction sont stockées sur place. La production n’est pas touchée. Seules les opérations de déchargement sont perturbées pendant 2 h. L’exploitant informe les usines voisines et les collectivités locales.

Les travaux de découpe étaient effectués par une entreprise extérieure et un plan de prévention était établi. Une partie de la tuyauterie était en titane. C’est elle qui a déclenché l’incendie par transfert de chaleur (auto-combustion) alors qu’elle n’était pas directement au contact de l’oxycoupeur qui s’attaquait à la calandre. L’incendie s’est arrêté spontanément quand le faisceau de tubes a été consumé.

Après essai, l’exploitant modifie la technique de découpe des échangeurs composés de tubes en titane et calandre acier : découpe par oxycoupage de la calandre, puis découpe des tubes à la pince hydraulique. L’oxycoupage ne doit pas être utilisé en présence de titane, car la maitrise du point chaud n’est pas suffisante pour empêcher un transfert de chaleur initiant une auto-combustion de ce métal. Il étudie aussi l’amélioration de sa coordination avec le service des secours pendant intervention, suite aux problèmes rencontrés lors de relèves des équipiers de 1ère intervention par les pompiers externes.