Pollution
Humain
Environnement
Economique

La vanne de fond d’un barrage s’ouvre intempestivement vers 14 h. Alerté par un pêcheur, l’agent de surveillance du barrage regagne les lieux. Il constate la vidange du plan d’eau. Il referme manuellement la vanne de fond à 19 h. La DORDOGNE, en aval du barrage, est ensablée à cause des rejets de sédiments.

Le lendemain, des traces d’huile sont observées au-dessus de la vanne de fond. Une expertise subaquatique permet de découvrir une fuite au niveau d’un raccord du système hydraulique du vérin de la vanne. Ceci a pu provoquer une diminution de la pression exercée par le vérin. La vanne n’aurait plus été maintenue en position fermée et la pression de l’eau l’aurait ouverte. L’exploitant attribue l’origine de la fuite à un choc avec un embâcle.

Par ailleurs, l’exploitant suspecte que les conditions de fermeture de la vanne de fond aient participé à l’incident. En effet, quelques mois auparavant, l’exploitant avait entrepris des travaux afin de libérer la vanne, bloquée par des sédiments. La méthode employée consiste à envoyer des bulles d’air dans les dépôts afin de les émulsionner et les évacuer par le déversoir. Selon son analyse, l’amas de sédiments en amont de la vanne a bien été évacué. Cependant, une partie des sédiments sous la vanne, empêchant sa fermeture totale, restait présente. Le jour de l’événement la vanne était donc débloquée mais partiellement ouverte. Seul le bouchon de sédiment sous la vanne empêchait l’écoulement. La baisse de pression du vérin a provoqué l’évacuation du bouchon puis l’ouverture intempestive de la vanne.