Dans une papeterie, un rejet de 2 m³ d’effluents pollue vers 14h30 un canal de dérivation de l’ISLE sur 100 m. Le polluant provenant de la station d’épuration du site est constitué de sauces de couchage (extrait sec initial de 35 %) ainsi que d’eaux de lavage. Les matières sèches contiennent du carbonate de calcium, des pigments fluorescents, du latex et des additifs.

L’exploitant arrête le traitement des eaux au niveau de la station et obture le bief afin de limiter la pollution. A 18 h, commence le pompage du surnageant dans le canal (latex) par une société spécialisée. Les secours pompent et envoient en filière spécialisée 54 m³.

Le lendemain, le niveau du canal monte car le barrage guillotine en amont est fuyard. Un résidu de surnageant est par ailleurs observé dans le cours d’eau. Une société spécialisée intervient à nouveau et pompe 9 m³ supplémentaire.

L’exploitant mène une analyse des causes de l’événement. Il identifie en particulier un problème de refoulement des eaux lors d’une opération de transfert entre une cuve de stockage et un décanteur de la station d’épuration. Une canalisation utilisée se serait bouchée (erreur de dosage des produits de traitement une semaine avant) ou aurait vibré (travaux sur le site). Le polluant a coulé au niveau d’un raccord Métal/PVC de la tuyauterie et s’est écoulé sur le sol puis dans le canal de dérivation.

A titre de mesures correctives, l’industriel entame une réflexion sur le traitement des eaux de la station d’épuration (étude des flux et des circuits, révisions de ses procédures).