Pollution
Humain
Environnement
Economique

A 20h53, un riverain d’une usine de matières plastiques alerte les services de secours pour une odeur du type gaz de ville. Une fois sur place, ces derniers identifient, à 21h15, une fuite de propylène (facilement inflammable) sur une canalisation de transport. Alerté, un pompier de l’usine muni d’un explosimètre localise la fuite sur une soupape d’un poste de détente sur un tronçon aérien. Celui-ci appartient à une canalisation de transport (DN 200, P 8 bar) enterrée sur 500 m. Elle relie l’unité de déchargement des wagons de propylène aux sphères de stockage du site et passe sous un canal et une route communale.

Les pompiers mesurent un pic de concentration de 1 000 ppm de propylène au plus près de la fuite, soit 20 fois en dessous de la LIE. Un périmètre de sécurité de 100 m est établi. Les gendarmes interrompent la circulation sur la route départementale voisine. Les secours évacuent 19 riverains de 5 maisons. Ils examinent un enfant de 11 ans victime de maux de tête et douleurs abdominales, mais il n’est pas hospitalisé. Le PSI est déclenché et devient opérationnel à 22 h. L’exploitant dépressurise le tronçon, puis inerte toute la canalisation. La fuite est colmatée à l’aide d’un obturateur (vis) à 23h15. Le propylène étant plus lourd que l’air, les caves, les habitations et les réseaux d’assainissement sont contrôlés à l’explosimètre. La route est ré-ouverte à la circulation à 0h35. Les riverains regagnent leur logement vers 1h20. La quantité de propylène rejetée est estimée à 15 kg.

La fuite est due à un problème de non-étanchéité du soufflet présent dans la soupape de sécurité. Les autres soupapes équipant cette canalisation sont expertisées. La canalisation est remise en service la semaine suivante.