Vers 15 h, un déversement de bentonite et de noir de carbone provenant d’une fonderie de pièces automobiles pollue le canal de la LOIRE sur 20 m de long et 15 m de large. L’exploitant du canal interrompt la navigation. Les secours installent un barrage flottant. Une société spécialisée pompe le produit en fin d’après-midi. Le lendemain, aucune trace de polluant n’est détectée. Les secours retirent le barrage.

Le déversement de fines est dû à une panne de l’électrovanne d’air comprimé sur le circuit de décolmatage du dépoussiéreur, qui ne s’est pas refermée. Cette fuite a entrainé une accumulation de fines au niveau de la vis sans fin provoquant la disjonction de son moteur électrique. Les opérateurs en charge de la gestion de cette panne moteur n’étaient pas bien formés aux opérations de dépannage sur le dépoussiéreur. Ils ont remis en route la vis sans fin entrainant une évacuation importante des fines accumulées dans le cône d’évacuation. La tuyauterie en aval a la particularité d’être coudée. Cette opération a entrainé le bourrage du cône d’évacuation. Les opérateurs ont alors décidé de déconnecter un flexible situé entre le dépoussiéreur et le cône d’évacuation provoquant ainsi un déversement important de fines au sol. Ces fines se sont ensuite écoulées par les interstices du plancher et du bardage sur les berges du canal situées en contrebas.

Suite à cet accident, l’exploitant définit les actions suivantes :

• remplacement des électrovannes du système de décolmatage du dépoussiéreur ;
• mise en place d’un contrôle de rotation sur la vis sans fin ;
• modification de la configuration du tuyau d’évacuation des fines ;
• formation du personnel de dépannage au fonctionnement du dépoussiéreur et création d’un logigramme d’intervention suite à un défaut de pression différentielle du dépoussiéreur.