Pollution
Humain
Environnement
Economique

Vers 12h15, dans une usine de recyclage de verre, un feu se déclare dans les caissons de filtration d’un sécheur à verre. Un important panache de fumées est visible de loin et une odeur d’ammoniac se dégage. Les 15 employés sont évacués. L’intervention des pompiers, arrivés sur les lieux vers 12h30, s’achève vers 16 h. Ils déploient 2 lances alimentées par les deux poteaux d’incendie implantés au plus proche du site. Ils évacuent les déchets calcinés et vérifient la température de l’ensemble des installations à l’aide de caméras thermiques.

Un employé ayant inhalé de la fumée ne nécessite pas de transport à l’hôpital.

Le conduit de cheminée est déformé, 540 manches de filtration sont détruites (dont 240 en acrylique et 300 en polyester) et le moteur de soufflerie est endommagé. Malgré les dégâts, l’activité se poursuit. Globalement, les dommages matériels dans l’établissement sont inférieurs à 1 M€. Il en est de même pour les pertes de production.

Les déchets générés (manches de filtration calcinés) sont évacués et traités à l’extérieur. Des éléments métalliques détériorés (supports de manches) sont envoyés en recyclage. Les eaux d’incendie sont collectées, puis traitées par une société spécialisée.

Au moment de l’accident, la ligne de traitement était en phase de redémarrage après une heure d’opérations diverses de maintenance préventive.

L’origine du sinistre est l’auto-inflammation d’une particule, d’origine inconnue, au niveau du lit de matière en contact avec la sole du sécheur à lit fluidisé. Cette particule ayant atteint sa température d’auto-inflammation a été aspirée dans la conduite menant les fumées de la voûte du sécheur vers le filtre. Sa taille a été suffisante pour qu’elle reste incandescente jusqu’au filtre et qu’elle transmette sa chaleur aux manches de filtration textiles qui se sont enflammées et ont ainsi constitué le foyer de l’incendie.

L’exploitant prévoit la mise en œuvre d’un système de détection d’étincelles dans la conduite menant les fumées du sécheur vers le filtre. L’opportunité d’associer cette détection à un système d’extinction automatique reste à évaluer.