Pollution
Humain
Environnement
Economique

Dans une usine pétrochimique, un réacteur de fabrication de polyéthylène est en cours de redémarrage quand une discordance liée à la position d’une vanne de sécurité provoque le déclenchement d’une séquence de mise en sécurité vers 18 h. Cette séquence consiste à vidanger rapidement plusieurs tonnes d’éthylène (gaz inflammable) sous forte pression contenues dans le réacteur vers la tour de refroidissement (tour de Quench). Celle-ci, toujours en eau, est conçue pour encaisser une décompression brutale du réacteur. L’éthylène gazeux, sortant à la cheminée après passage dans la tour, déflagre et s’enflamme sur 100 m de haut pendant quelques secondes. Le bruit de la déflagration inquiète les riverains de l’usine. Le maire de la commune appelle l’exploitant pour en connaitre son origine. La quantité d’éthylène libérée est évaluée à 786 kg. La déflagration ne provoque aucun dommage sur le site ou hors site.

Une vanne sphérique permet l’injection supplémentaire d’eau et de vapeur dans la tour pendant 2 min lors de la séquence de vidange. Le jour de l’accident, elle a été victime d’un guidage défaillant entre le siège et la sphère lors de son ouverture rapide (absence de téflon sur l’axe). Les particules de métal arrachées ont été projetées à grande vitesse dans le mélange gazeux. Ces particules chaudes ont provoqué la déflagration et l’inflammation du nuage d’éthylène quand celui-ci a été au contact de l’oxygène de l’air (comburant) en sortie de cheminée. C’est la première fois que le nuage s’enflamme depuis que la ligne de fabrication a été modifiée il y a 3 ans. La vidange de sécurité du réacteur vers la tour de refroidissement sans inflammation à la cheminée s’est déjà produite plus de 40 fois.