Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite est détectée au niveau d’un pipeline lors d’une opération de contrôle. L’ouvrage (D 324 mm, P 24 bar, débit : 100 m³/h, longueur : 869 km), transporte du pétrole brut entre Norman Wells et Zama. Les épaisseurs de la paroi des tubes sont de l’ordre de 6,9 mm. La canalisation est protégée par un revêtement externe en polyéthylène extrudé.

La fuite est détectée au niveau d’une fissure traversante de 3,4 mm de long partant d’un cordon de soudure. Malgré l’absence de pétrole stagnant, 54 m³ de terres souillées sont excavées.

Un organisme fédéral enquête sur l’événement et révèle plusieurs causes :

  • une corrosion sous contrainte est responsable de la fissuration du pipe ;
  • le méthanol utilisé comme agent siccatif (nettoyage et déshumidification) au moment de la construction en 1985 a créé le milieu corrosif ;
  • la fissuration a pris naissance près d’un cordon de soudure circulaire en raison des fortes contraintes mécaniques résiduelles liées sans doute au soudage ;
  • la défaillance s’est propagée en raison de la fatigue liée à l’exploitation du pipeline.

L’exploitant a connu, par le passé, 2 cas similaires de corrosion sous contrainte sur le même ouvrage au niveau des joints de soudure. A ce titre, le transporteur avait pris plusieurs mesures :

  • réduction de la pression de service ;
  • patrouille aérienne renforcée ;
  • passage de racleurs par 2 prestataires différents pour détecter les fissures axiales.

Sur ce dernier point, l’organisme fédéral indique que les outils ultrasons utilisés ne déterminent pas avec précision les défauts courts près des cordons de soudure. Les racleurs ne sont fiables qu’à condition que le défaut soit compris dans les seuils de détection du matériel. Néanmoins, les résultats des campagnes de raclage ont permis d’élaborer un programme de contrôle et de déclencher des fouilles à l’endroit du rejet.