Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une batterie lithium-ion est à l’origine d’un violent départ de feu dans une usine automobile. Suite au constat par un opérateur de la hausse anormale de température de la batterie au moment de sa mise en place sur son moyen d’essai, la batterie a été transportée dans une zone sécurisée et immergée dans un grand volume d’eau prévu à cet effet. Cette immersion a généré une détonation sourde et un violent départ de feu qui n’a fait aucun blessé. Les 40 employés évacuent les lieux.

L’analyse de l’accident montre que le circuit de refroidissement par eau de la batterie accidentée présentait un défaut d’étanchéité. A la mise en eau, un court-circuit interne a engendré un emballement thermique sur une ou plusieurs cellules. En parallèle, l’eau d’immersion était chargée en sel afin d’accroître la décharge de la batterie noyée. Il semblerait que l’eau salée ait amplifié le phénomène d’emballement thermique et généré un fort dégagement d’hydrogène à l’origine de la détonation et de l’inflammation de vapeurs à la surface de l’eau. Par ailleurs aucun dégagement de fluorure d’hydrogène n’a été constaté.

A la suite de cet accident, les dispositions suivantes ont été prises :

  • refonte des procédures d’urgence en cas d’incident sur une batterie ;
  • optimisation/renforcement des processus qualité de vérification d’une batterie en fin de cycle de fabrication et avant essai ;
  • suppression de l’apport de sel dans l’eau d’immersion des batteries ;
  • fourniture de détecteurs portatifs d’acide fluorhydrique gazeux, à utiliser avant toute manipulation d’une batterie incidentée ou douteuse ;
  • mise en place d’extracteurs d’air spécifiques dans les laboratoires batterie (zones sécurisées ou les batteries sont manipulées en cas d’incident ou de démontage).