Pollution
Humain
Environnement
Economique

Un rejet de chlore (Cl2) est détecté vers 17h50 dans l’atelier chlore soude d’une usine chimique. Le POI est déclenché et le personnel met en sécurité les installations. L’incident est maîtrisé à 18h10. L’exploitant estime la quantité de chlore rejetée à 180 kg. Il diffuse un communiqué de presse. Bien que n’étant pas sous le vent, la gare ferroviaire voisine appelle l’exploitant pour lui signaler qu’un de ses agents se sent incommodé. Un riverain d’un village voisin contacte aussi l’usine pour lui signaler des odeurs de chlore. Les pompiers du site effectuent une reconnaissance sur ces deux sites mais ne détectent aucune odeur.

L’analyse de l’accident montre qu’une pompe de recirculation d’un bac de stockage de chlore a, par erreur, été laissée en service. Le fonctionnement prolongé de la pompe a provoqué la montée en température du bac. Le Cl2 liquéfié s’est échauffé et la surpression interne en résultant a provoqué son dégazage progressif vers la colonne de sécurité (scrubber) via le dispositif de régulation de pression. Une panne du capteur RedOx mesurant la concentration en soude dans la colonne de sécurité n’a pas permis aux opérateurs de quart de réaliser que la colonne n’arrivait pas à neutraliser tout le chlore. Une prise d’échantillons de soude dans la colonne aurait permis de comprendre la situation, mais celle-ci avait été mise hors service.

L’analyse de risque préalable à l’opération de recirculation sur le bac n’a pas été suffisamment approfondie. Un mode opératoire détaillé permettant d’éviter cet événement n’est pas formalisé. L’exploitant renforce la maintenance des capteurs RedOx sur les colonnes de sécurité pour améliorer leur fiabilité. Il décide d’analyser systématiquement les conditions de mise hors service des équipements liés à la sécurité. Une fiche réflexe sera associée à chacune des situations de mise hors service.