Pollution
Humain
Environnement
Economique

Une fuite est détectée sur une ligne alimentant le compresseur des gaz craqués dans une usine pétrochimique. Cette ligne (DN 500, P 10 bar, T 30 °C) contient des gaz inflammables (5 % de 1-3 butadiène, 4 % de benzène et de l’H2S) circulant avec un débit maximal de 140 t/h. La fuite est localisée au milieu d’une zone corrodée externe non calorifugée de 150 sur 110 mm avec un percement de 10 mm de long et de quelques dixièmes de mm de large, et un débit de fuite estimé à 5 kg/h. Le tronçon impliqué étant à 6 m de haut (3e étage du compresseur), l’exploitant installe un échafaudage et place une tôle préformée (200 sur 300 mm) appliquée avec une pâte étanche et maintenue par des colliers.

La tuyauterie n’étant pas isolable et une baisse de charge du vapocraqueur étant sans effet notable sur le débit de fuite, l’exploitant installe des canons et lances incendie pour abattre le produit en fuite qui est aussi dilué par la vapeur injectée à proximité. Des rondes de surveillance sont mises en place et les travaux sont suspendus dans la zone de la fuite dans l’attente de la mise en place d’un système d’obturation de fuites en marche (SOFM de type boîte de colmatage) dont la fabrication sera terminée sous 48 h. Les mesures d’explosimétrie se révèlent négatives, sauf au ras de la fuite.

D’après l’exploitant, l’origine de la fuite est une corrosion externe provoquée par une fuite sur le traçage vapeur d’une ligne située juste au-dessus de la zone corrodée trouvée sur le tronçon impliqué. Les derniers contrôles de mesure d’épaisseur, réalisés sur ce tronçon 8 ans avant, indiquaient une épaisseur minimale de 5,9 mm pour une épaisseur de calcul de 2,9 mm.